Ferdinand,
est-ce qu’il a ou non le sexe comme le culebras tirebouchonné de Lacan ?
Est-ce qu’il a en lui l’éternité rimbaldienne promue au rang de droit
naturel ou juste la peau du visage badigeonnée au bleu acrylique ?
Est-ce qu’il voit dans
la Marianne
Renoir
qui l’accompagne un Renoir père & fils ou Anna Karina, la femme ?
Pierrot le Fou ou Ferdinand ?
Ce
balancement où Godard le complaît : pas une incertitude, un pendule.
Ce rythme binaire dont il ne sort pas tant que dure leur fuite vers le
tropique bien nommé Cancer. La duplicité du binaire préférée à la
musicalité du ternaire, le cinéma au détriment de la littérature,
c’est-à-dire la préférence donnée à l’exclusion réciproque, quand
l’attente déçue de la fluidité de l’un fait jouer la spécularité de
l’autre et que, comme en un miroir alternatif, l’inversion prime sur la
ressemblance.